Bonsoir à tou(te)s,
Présenter les différences entre Blackjack régulier de casino et Blackjack de tournoi ne suffit pas, il faut maintenant exposer les erreurs typiques à ne pas commettre si l’on ne veut pas se faire ‘rincer’ sitôt entré dans cet univers parallèle… Prêt(e)s ? C’est parti :
1) Jouer comme d’habitude, et confondre les deux modes de jeu
– Presque systématiquement, les ‘compteurs de cartes’ et autres joueurs invétérés de Blackjack régulier finissent bons derniers en tournois, parce qu’ils n’ont pas saisi qu’il ne fallait plus se fier au compte pour établir une variance des mises. En tournoi, c’est le calibrage raisonné (?) des mises qui fait tout. Le reste n’est qu’aides subsidiaires à la décision.
2) Coller au tableau de la Stratégie de Base jusqu’au bout
– Presque systématiquement, il arrivera un ou des moments en tournois où il faudra infléchir la ‘SB’, non pas en fonction du compte encore une fois, mais en fonction de vos objectifs chiffrés en jetons ! Faute de quoi, la SB ne sera qu’un pis-aller contre-productif.
3) Miser gros au début dans l’espoir de vivre de ses rentes (= de l’avance ainsi gagnée sur les autres)
– Presque systématiquement (anaphore), le profil du type ‘je-mise-le-max-au début et puis je me calme-ils-n’auront-qu’à-courir-après-moi’ se résume à un ‘ça passe ou ça casse’ dévastateur. Quand ça ne casse pas (7% des cas en gros), cette pseudo-avance s’avère être rapidement un leurre : croyez-vous vraiment que vous allez tenir les vingt et quelques mains restantes contre les assauts répétés et en collusion de SIX autres joueurs sans finir au placard, maintenant que vous vous êtes désigné(e) comme cible tout(e) seul(e) comme un(e) grand(e) ? NO WAY…
4) Miser des sommes moyennes
– Presque systématiquement, les mises moyennes ne suffisent jamais à combler les retards accumulés, mais presque toujours pour grignoter votre bankroll de tournoi au point de vous retrouver à la traîne, pour ne pas dire « à la ramasse » à la table. N’oublions pas que le Blackjack est un jeu quelque peu ‘usuraire’ par principe, en faveur de la banque au départ.
5) Miser portnawak
– Presque systématiquement, celui ou celle qui mise ‘au feeling’ est quelqu’un qui n’a pas compris l’intérêt de compter les jetons des adversaires pour se donner une idée des écarts à combler ou des objectifs à se donner. Le résultat est quasi-invariable : même avec de la ‘chatte’, leurs mises n’ont aucune efficacité face à un joueur ayant déjà prévu ET la suite, ET la parade, et le chipcount à l’issue d’un rapide calcul des ‘outcomes’ de la main en cours… Mais je jargonne. En tout état de cause, ces joueurs-là jouent comme aux machines à sous : que le plus veinard gagne… Mais un vrai joueur de tournoi DÉTESTE devoir se fier à la chance pour se qualifier, ou pour finir dans les places payées…
6) Miser gros, ne jamais en avoir assez, croquer du jeton et splitter les 10 en permanence
– Ces joueurs sont appelés ‘chunkers’ aux US. Ne vous laissez pas impressionner par leur coussin de jetons par rapport à votre maigre stack. Bien souvent, pour ne pas dire presque systématiquement (je vous ai eus, là, hein ? 😉 ), ce profil de joueur-là ne sait pas s’arrêter à temps, et se grille tout seul à mi-tournoi. Face à des joueurs maladroits, le maître-mot est encore et toujours : ‘patience’…
7) Ne pas lire ou demander les règles
– No comment. Presque systématiquement, les règles de tournoi sont beaucoup plus libérales qu’en jeu régulier, pour permettre à chacun de pouvoir se refaire ou de rester plus longtemps en compétition, à condition de s’être renseigné sur la possibilité d’abandonner ou pas, d’asssurer pour moins ou pas, de doubler pour moins ou pas etc…
Voilà pour aujourd’hui. J’espère avoir éveillé quelque peu votre intérêt, et reste à votre disposition pour toute question complémentaire !
Bonnes cartes,
KF
Article publié originellement sur le forum du site www.blackjack-square.com le 9 octobre 2013. Modifié pour les besoins de ce blog.